GALERIE DU CHAT A DEUX TETES
GALERIE-RESTAURANT-BAR

mercredi 27 février 2013

Le prix libre qu'est-ce que c'est ?

A chaque période de récession, dans les pays qui ne sont pas très communistes et où l’art n’est ni gratuit ni censuré, ce sont les artistes qui souffrent en premier des coupures budgétaires. Pertes de droits, disparition des subsides, banques aux prêts frileux. Être artiste ou promouvoir l’art n‘est alors plus un métier mais un sacerdoce.  Jeûne compris.

En période de crise, vous, spectateurs, visiteurs, amateurs d’art, n’avez peut-être pas la possibilité de vous offrir cette toile qui vous émeut, cette sculpture qui accroche votre regard, ou cette photographie qui vous coupe le souffle. En revanche, vous devriez toujours pouvoir venir voir, écouter, toucher ou sentir des choses différentes, décalées, variées, vivantes.

Où que ce soit, à tout moment, jamais un artiste, jamais un talent, jamais la moindre œuvre capable d’éveiller une émotion ne devrait se voir refuser l’opportunité d’exposer dans une galerie ou un musée pour des raisons pécuniaires.

Hélas oui, l’art a des besoins bassement terrestres. Les artistes, qui ne sont pas des machines, doivent être nourris, aiment avoir chaud, et malgré tout leur talent, n’ont pas encore découvert de moyen efficace pour se téléporter gratuitement.
Une œuvre, quelle qu’elle soit, ne peut être hébergée dans un endroit poussiéreux, mal isolé, ou mal chauffé.

Vous-mêmes, spectateurs, visiteurs, amateurs d’art, seriez-vous vraiment séduits par ce bronze opulent ou cette peinture naïve si vous étiez trop occupés à claquer des dents, faute de chauffage dans la salle d’exposition ? 

Une galerie d’art est une alternative au musée, elle s’investit pour que des œuvres trouvent leur place dans vos demeures et leurs créateurs la leur dans l’histoire.  Une galerie d’art se dépense pour faire venir près de chez vous de nouveaux horizons, des pensées différentes, des  idées nouvelles.  Pour cela, il faut investir et dépenser, garder les lieux en état, aider les artistes à venir, à déplacer leurs œuvres, à les mettre en valeur, et vous offrir un cadre accueillant.

En dépit de ses efforts, la galerie du Chat A Deux Têtes ne pourrait rester ouverte sans votre aide. C’est pourquoi nous vous la demandons, symboliquement, sous la forme d’un euro quand vous passerez la porte, ou plus si vous le souhaitez.

D’avance, nous vous en remercions.

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