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dimanche 9 septembre 2012

Ahmed Al-Arabi


Ahmed Al-Arabi est né dans un petit village, dont le nom est M'atouq, dans la région de Gezira, au centre du Soudan.

 Il a grandi dans une petite ville d'El Qurashi où son père travaillait pour le plan agricole de Gezira de renommé mondial. C'était une ville de travailleurs ouvriers, venant des quatre coins du Soudan où se côtoyaient tous les niveaux de richesse et de cultures, et où les gens vivaient en harmonie donnant à l'endroit une qualité de vie incontestable. Il y fait sa scolarité durant laquelle ont remarque son vif intérêt pour la création.

Il fabrique des jouets, des voitures avec de l'argile brûlée sur lesquels il attache une ficelle de manière à pouvoir les tirer, il créer aussi des voitures avec du fil barbelé, ou encore des bateaux avec des matériaux de récupération, comme des cartons d'emballages et fini par faire des sculptures rudimentaires d'animaux.

Puis, il entre aux Beaux Arts à L'université soudanaise des sciences et de la technologie en 1989. Au cours de sa première année, il fait face à des problèmes en raison des ses convictions politiques, étant contre le régime fondamentaliste qui à prit le pouvoir par un coup militaire en cette même année. Il sera renvoyé deux fois de l'université pour ses opinions politiques et à cause de sa lutte, avec d'autres étudiants, contre les tentatives de la part des autorités de démolir les établissements les plus renommés de l'enseignement supérieur.

Il obtient enfin son diplôme des Beaux Arts en 2004 avec une distinction.


Après avoir été renvoyé par l'université des Beaux Arts au début des années 90, il rejoint l'université d'Umm Ahlia-Durman.

 En 1994, la situation politique au Soudan s'est considérablement aggravée et il est très difficile pour les gens comme Ahmed, au vue de ses idées, d'y vivre et d'y travailler. Ses études à l'université de Umm-Durman sont, encore une fois, interrompues pour des raisons politiques, et comme des milliers d'intellectuels soudanais aux idées politiques similaires, il cherche refuge, loin du harcèlement des forces de sécurité, dans des pays étrangers.

Il saisi l'occasion d'une brève visite au Sultanat d'Oman pour tenter de faire une exposition de ses œuvres et de chercher un emploi permanent. Il réussi à faire son exposition pour les activités de jeunesse et obtient un emploi de graphiste pour une usine de meubles. Plus tard, il lancera sa propre entreprise de design d'intérieur.

Il visite les Émirats Arabes Unis et postule pour un emploi au musée de Dubaï. Il obtient très vite un emploi en tant que sculpteur au département touristique et commerciale du musée. Son travail consiste à créer des copies des pièces du patrimoine ainsi que la création de cadeaux pour les visiteurs VIP. Il est également impliqué dans l 'élaboration des représentation anthropomorphes du patrimoine, des ornements antiques ainsi que des œuvres de décoration pour des événements tel que le Dubaï Shopping Festival.(1)


La quête artistique d'Ahmed est très liée à l'existence réelle de l'homme, au vécu. Il essaie, dans ses créations, d'atteindre l'excellence, et voudrait, par ses œuvres enrichir la qualité de la vie humaine, tendre la main, et diffuser les idées de pacification, de tolérance et d'harmonie.

Il travaille sur la relation entre l'ombre et la lumière d'une part et la relation entre les pleins et les vides.
Il utilise plusieurs matériaux dans ses sculptures mais use principalement d'argile, car une fois brûlé, ça durée de vie est très longue et c'est pour Ahmed, ce qui est le plus intégré dans l'essence de l'existence humaine.



Le gypse (2) est aussi généreusement utilisé pour fabriquer des moules, dans certains cas, le travail peut être fait complétement avec ce matériau. Parfois l'artiste opte pour la pierre tel que la céramique qui est moulée de manière à ressembler à des pierres naturelles tels que le granit. Il utilise également de la fibre de verre, de l'aluminium et du cuivre.

 Al-Arabi est également peintre. Il utilise l'acrylique, l'aquarelle et les encres. Il aspire à créer un monde meilleur dans ses œuvres, et la recherche d'une vie meilleure et plus décente pour l'Homme.
A partir de 2007, il essaie de fournir une aide financière pour les orphelinats au Soudan à partir des recettes de ses expositions.





  "Les oiseaux sont les êtres vivants les plus beaux que j'ai jamais contemplés ; leurs formes diverses, leurs couleurs et leurs manières de s'intégrer dans des endroits différents sont des choses que j'ai toujours admirés. La région du Soudan, où j'ai grandi abrite le Plan de Gazira qui est un des plans agricoles les plus importants de toute l'Afrique. J'ai grandi en observant toutes sortes d'oiseaux migrants qui envahissaient le ciel des champs énormes de coton et des autres récoltes et j'écoutais leurs chants pendant les longs étés et les journées d'automne comme une grande symphonie cosmique jouée sur les cordes du vent. J'ai été très profondément marqué par cette expérience; tant sonore que visuelle. J'étais tout à fait capable de différencier les oiseaux, autant par leurs chants que par leurs formes, il y avait des oiseaux qui migraient plusieurs fois dans l'année comme le grand héron blanc, le Houbara Bustrad, la caille... A ce moment là, je n'étais pas entièrement conscient que l'observation d'oiseaux participerait à l'inspiration et à une telle passion dans ma création d'œuvres d'art. J'aime leurs mouvements élégants, lorsque, par exemple, ils plongent leurs têtes dans les petits étangs créés par l'averse ou par le déversement de canaux d'irrigation, leurs manière de voler en groupe avec hiérarchie. Leur contemplation à aiguisé mes compétences dans l'utilisation des couleurs, dans ma manière de dessiner, et cela m'a permis plus tard d'adopter des méthodes méticuleuses pour l'accomplissement de mon travail sur les oiseaux.
La passion pour l'observation des oiseaux m'a accompagnée depuis et il m'est en plus possible à Dubaï, où je travaille aujourd'hui, de continuer d'observer les groupes de mouettes ou de flamants roses se déplaçant élégamment comme les mains expertes d'un pianiste. Je les regarde traverser la crique de Dubaï ou encore se promenant le long des immenses plages. Les oiseaux ont toujours inspirés en moi un sentiment de paix et mon travail artistique est une recherche de la paix et le rejet de la violence et de l'ignorance, choses qui ont tourmentées mon pays d'origine au cours du siècle dernier."





(1) Des millions de mordus de shopping se pressent devant les vitrines et dans 2 500 magasins de Dubaï pour les soldes hors taxes.
Les
malls de Dubaï, ces grands centres commerciaux, impressionnants de gigantisme et parés pour l’occasion de mille feux et couleurs, exposent ces festivaliers d’un genre particulier à la possibilité de tous les excès… Ils proposent des offres promotionnelles sur des produits aussi variés que l’automobile, le prêt-à-porter, les tapis, l’équipement électronique, la cosmétique ou l’informatique.
Quant au souk de l’or, il propose de grosses promos.
Des événements sportifs et musicaux et des feux d'artifice (quotidiens !) sont également programmés.

  1. Le gypse est une espèce minérale composées de sulfate et de calcium. Le gypse est le minerai qui permet de fabriquer le plâtre.

Sources :







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