La galerie du chat à deux têtes, vous livre,
depuis le 4 novembre et jusqu’au 23 décembre, une collection privée
belge qui, de ce fait, vous montre plusieurs artistes.
Je vous propose de vous présenter brièvement quelques uns d'entre eux.
Félicien Rops est un artiste belge, peintre,
dessinateur, illustrateur, graveur …
Il est né à Namur en 1833.
Ses premières œuvres principalement des
caricatures, seront publiées dans le journal « Le Crocodile ».
Il
viendra à travailler avec l’éditeur Auguste Poulet-Malassis pour qui il
réalisera une trentaine de frontispices, pour des œuvres de Baudelaire,
Théophile Gautier ou encore Alfred de Musset.
Il en réalisera également pour le journaliste
et écrivain Alfred Delvau, ce qui amène Rops dans les bas-fonds parisiens pour
se documenter sur « La buveuse d’absinthe », « le bouge à
matelots » et autres sujets croustillants. Il touchera au journalisme
notamment en collaborant à « la chronique des Arts et de la
Curiosité », un supplément de la
« Gazette des Beaux-Arts ».
Félicien Rops est bien ancrée dans la vie
artistique aussi bien belge que parisienne. Il fera plusieurs voyages en Europe
et s’adonnera à divers techniques et sujets du dessin.
Passionné de botanique, il y consacre la fin
de sa vie en restant proche du milieu artistique de l’époque.
Il mourra en
1898.
Rops définit ainsi sa démarche
artistique : « Je tâche tout bêtement et tout simplement de rendre ce
que je sens avec mes nerfs et ce que je vois avec mes yeux, c'est là toute ma
théorie artistique. J'ai encore un autre entêtement, c'est celui de vouloir
peindre des scènes et des types de ce XIXe siècle,
que je trouve très curieux et très intéressant; les femmes y sont aussi belles
qu'à n'importe quelle époque, et les hommes sont toujours les mêmes. De plus,
l'amour des jouissances brutales, les préoccupations d'argent, les intérêts
mesquins, ont collé sur la plupart des faces de nos contemporains un masque
sinistre où l'instinct de la perversité, dont parle Edgar Poe, se lit en
lettres majuscules ; tout cela me semble assez amusant et assez
caractérisé pour que les artistes de bonne volonté tâchent de rendre la
physionomie de leur temps. »
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