La galerie du chat à deux têtes, vous livre,
depuis le 4 novembre et jusqu’au 23 décembre, une collection privée
belge qui, de ce fait, vous montre plusieurs artistes.
Je vous propose de vous présenter brièvement quelques uns d'entre eux.
Fernand Verraghen est un peintre belge né en 1883 et qui fut également un militant wallon.
Il se fixe dès 1900 à Bruxelles lors de son inscription à l’Académie royale des beaux-arts, qu’il fréquente jusqu’en 1906.
Il participe en 1908 aux expositions des galeries et cercles
artistiques bruxellois, notamment en 1911 au 7e Salon « Vie et Lumière
», en 1913, à l’exposition des « Bleus de la Galerie Giroux » et en
1914, au 21e Salon de « La Libre Esthétique ». On le retrouve aussi
régulièrement, à partir de 1911, aux Salons triennaux d’Anvers,
Bruxelles et Gand.
Il s’expatrie en Angleterre lors de la
Première Guerre mondiale et revient s’installer à Boitsfort en 1919,
après un détour par Paris et la Côte d’Azur.
En 1920 et 1922, il est présent à la Biennale de Venise.
À partir des années trente, il se replie progressivement sur la région
de Charleroi et s’installe à Lodelinsart en 1957 après le décès de son
épouse. C’est son retour en Wallonie. Successivement réaliste,
impressionniste, pointilliste, coloriste, luministe, et même considéré
par certains comme faisant partie des « fauves brabançons », Fernand
Verhaegen a donc été tenté par différentes techniques.
Peintre
de paysages, de portraits, de fleurs, de natures mortes et de scènes
sportives, c’est surtout dans l’illustration des scènes du folklore de
la Wallonie qu’il a fait valoir son grand talent.
Les Gilles de
Binche, le Doudou de Mons, les géants d’Ath, les Chinels de Fosses, les
Pasquîyes, le Tchaudia, la Madeleine de Jumet, les marches de
l’Entre-Sambre-et-Meuse, pour n’en citer que quelques-unes, sont parmi
les représentations de ce folklore wallon qui ont pris forme sous son
pinceau magique.
Cette thématique haute en couleur est présente
dans plus de la moitié de ses huiles, eau-forte, bois, aquarelles et
pastels. Il a été très tôt qualifié de « peintre des Gilles de Binche ».
Robert Magremanne, dans la monographie qu’il lui a consacrée en 2003,
préfère l’appeler « le grand maître du folklore wallon ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire